Que faire un dimanche lorsque la météo n’est pas propice aux balades et que nos voitures n’ont pas besoin que l’on s’occupe d’elles?
Aller voir une exposition sur Eddy Merckx et Jacky Ickx !!!
Les deux plus grands héros sportifs belges fêtent cette année leur 70ème anniversaire. A cette occasion, une exposition aussi magnifique qu’intéressante se tient au Heysel jusque fin juin 2015. Pas d’excuse donc pour ne pas s’y rendre !
Retour sur ces deux sportifs.
Le talent, hors norme, d’Eddy Merckx, personne ne l’a eu, ni avant, ni après lui. Avec ses 525 victoires, il est considéré comme le cycliste le plus doué de tous les temps. Quant à la carrière de Jacky Ickx, elle est l’une des plus riches et des plus longues de l’histoire du sport automobile. Lui, aussi a réuni un palmarès d’une diversité inégalée.
EDDY MERCKX
« Merckxien » : Désigne un exploit si unique, si extrême, que les mots manquent pour le décrire. L’homme à qui l’on doit ce néologisme : «Eddy » par son amour inconditionnel du vélo, sa formidable ténacité et un talent incontesté, « Merckx » a fait du cyclisme un art.
525 victoires, 32 classiques, 4 titres mondiaux, 2 titres nationaux, 11 grands tours et le record du monde de l’heure. Ce palmarès inégalé a donné au cyclisme une nouvelle dimension et établi un nouveau standard : le merckxisme.
Pourtant, son statut d’immortel contredit son moi profond. Quoique ses victoires l’aient rendu immensément populaire et qu’il domine sans partage l’histoire du cyclisme, Merckx est toujours resté modeste. Ce qui n’en rend que plus fascinant le destin de ce sportif d’exception.
Record mondial du « contre la montre ».
Le 25 octobre 1972. Eddy Merckx parcourt 49 km et 431 m en 60 minutes. L’homme et la machine se fondent en un infaillible métronome. Merckx bat le record avec une fréquence de 105 à 110 coups de pédale à la minute. Pendant une heure, il produit une puissance moyenne de 460 à 465 watts. Ses poumons « consomment » entre 150 et 160 litres d’air par minute (une personne normale au repos en consomme 10 à 12). Son record, établi sur un vélo de piste classique, tiendra vingt-huit ans.
Le 27 octobre 2000, le Britannique Chris Boardman court 10 mètres de plus sur l’anneau de Manchester, parcourant ainsi 49,441 km.
Il établit ce résultat sur un vélo fabriqué dans une usine de Meise : Boardman roule sur un vélo Eddy Merckx !
Le 15 juillet 1969, Eddy Merckx livre ce qui est sans doute la performance la plus impressionnante de sa carrière. Dans les derniers mètres de la montée du col du Tourmalet, il lâche son coéquipier Martin Van den Bossche et entame un solo de 140 km sur les cols du Soulor et de l’Aubisque. Merckx réduit la concurrence à des figures de second rang.
À l’arrivée, il a une avance de 7 minutes et 56 secondes sur le deuxième, l’Italien Michele Dancelli ! Dans une étape comprenant quatre cols difficiles, par des conditions climatiques extrêmes, Eddy Merckx surpasse ses adversaires et se surpasse lui-même. Le directeur du Tour, Jacques Goddet, invente pour parler de cet exploit le mot « merckxissimo », qui signifie « avec panache et autorité ».
JACKY ICKX
Jacky Ickx est sans conteste bien plus qu’un pilote automobile. En près de quarante ans de courses, il s’est taillé un palmarès qui reste inégalé, sautant d’une discipline à l’autre avec une facilité déconcertante et toujours avec succès. Il a survécu miraculeusement à une époque où la mort se cachait derrière chaque virage.
Ickx s’est construit l’une des plus longues carrières de l’histoire du sport moteurs au rythme d’un tableau de chasse impressionnant: deux fois vice-Champion du Monde de Formule 1, six fois vainqueur des 24 Heures du Mans, deux fois Champion du Monde d’endurance, vainqueur du Paris-Dakar et du championnat américain Can-Am. Il est élu Sportif de l’année dans son propre pays. Plus tard, il sera proclamé pilote du siècle en endurance et citoyen d’honneur de la ville du Mans.
Ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme « The Ring Meister » et « Monsieur Le Mans »: ces deux surnoms resteront d’ailleurs à jamais associés à Jacky Ickx.
Jacky Ickx a survécu comme par miracle à la période la plus noire de l’histoire du sport automobile. Chaque année, il enterre un coureur de sa génération, un collègue, un ami. Jim Clark, Jo Schlesser, Lucien Bianchi, John Wolfe, Piers Courage, Bruce McLaren, Jochen Rindt, Pedro Rodriguez, Joseph Siffert, François Cevert, ne sont qu’une petite partie d’une liste aussi dramatique qu’interminable.
La mort est omniprésente; et si Ickx lui-même l’a vue de près à plusieurs reprises, il y a toujours échappé de justesse : en 1963 à La Roche-en-Ardenne, en 1969 sur le chemin du retour après sa première grande victoire aux 24 Heures du Mans ; sur le circuit Espagnol de Jarama en 1970 ; sur celui de Kyalami, en Afrique du Sud, en 1973 ; sur le circuit américain de Watkins Glen en 1976 et en Égypte en 1991. « Lorsque je fermais la porte de la maison avant un week-end de course, je me demandais parfois si j’aurais l’occasion de la rouvrir le dimanche soir. Plus tard, j’ai réalisé que je devais beaucoup à mon ange gardien, qui a veillé sur moi pendant trente ans. »
Touche-à-tout de talent « Jacky n’est bon en rien. » Cette phrase, il l’a souvent entendue à l’école. Mais il allait prouver le contraire. Et de quelle façon ! Aucun défi n’effrayait Jacky Ickx. C’est ce qui, dans les années 1960, 1970 et 1980, fera de lui l’un des pilotes les plus polyvalents de la planète. Un touche-à-tout de talent. Sans difficulté apparente et souvent avec le plus grand succès, il est passé d’un volant ou d’une catégorie à l’autre. En deux roues, du trial à la vitesse pure. Sur quatre roues, de la Formule 3 à la Formule 2 puis à la Formule 1. À peu près à la même époque, il s’est aussi distingué en courses de côte, en rallye-raid et en championnats d’endurance.
Jacky Ickx, cet artiste du volant, a eu la chance de ne jamais devoir se spécialiser et de bénéficier de calendriers sportifs qui autorisaient cet éclectisme d’une autre époque.
Il lui est arrivé de courir 48 week-ends par an. « Quand je repense à ces années frénétiques, je me demande souvent : était-ce bien moi ? Je n’ai pas encore vraiment réalisé que l’homme que je suis aujourd’hui est le même que celui qui a disputé ces courses insensées. »
Le Mans 1969
Au lieu de simplement vous réciter toutes les victoires d’Ickx, nous allons revenir sur la participation d’Ickx au 24 heures du Mans en 1969, car aussi bien son départ que son arrivée en feront un véritable héros !
A 14 heures tapantes, le départ est donné. Et c’est Stommelen qui est le plus rapide pour traverser la piste en courant et il profite de la puissance de sa Porsche 917 pour s’arracher du bitume dans une impressionnante glissade. Les attardés sont nombreux mais le plus lent est un jeune Belge de 24 ans du nom de … Jacky Ickx. Il traverse la piste… en marchant, fait semblant de chercher ses clefs, monte enfin dans la voiture, s’attache soigneusement, ferme la portière, lance le moteur, et démarre finalement en dernière position…
La Ford du Belge, la GT40 n°6, la même voiture qui a gagné les 24 heures l’année dernière, vient à peine d’attaquer le premier virage, que les haut-parleurs donnent déjà les positions des premières voitures au niveau de la longue ligne droite des Hunaudières.
La motivation principale d’Ickx était de protester contre les départs type « Le Mans » qui entraine le fait de se retrouver une minute plus tard à 350km/h dans les Hunaudières sans avoir pu attacher correctement son harnais de sécurité. « C’est impossible à une telle vitesse de s’attacher correctement« .
Peut-on faire de ces quelques mots de Jacky Ickx une liaison avec l’accident mortel de John Woolfe, avant même la fin du premier tour ? Nul ne le saura jamais.
La Porsche 917 n° 12 de Vic Elford et Richard Attwood dicte sa loi 18 heures durant. Mais son abandon va donner lieu à un duel sans précédent. Porsche est favoris, ce n’est plus un doute, mais que vient faire cette Ford n° 6 ? Plus les aiguilles tournent et plus elle se rapproche de la tête de course. Partie bonne dernière, est-elle en train de renverser tous les pronostics ? Et après 20 heures de course, c’est bel et bien la Ford n° 6 qui mène la danse.
La Porsche 908 n° 64 de Herrmann et Larrousse rejoint la GT40, et les trois dernières heures vont donner lieu à un chassé croisé de très haut niveau. Chaque équipage se surveille, s’analyse, se teste des dizaines de fois. Pour le dernier relais, alors que Herrmann remplace Larrousse chez Porsche, Ickx demande de terminer la course, il est « chaud », il a l’esprit dans la bataille, il connaît maintenant le comportement de la Porsche par cœur, ses atouts, ses faiblesses.
Dans le dernier tour, Ickx est derrière Herrmann à la sortie du Tertre Rouge, il se fait aspirer et double la Porsche à Mulsanne. C’est gagné, dans la dernière partie du circuit, la Porsche ne peut plus le doubler. Seulement voilà, dans le feu de l’action, Jacky ne s’était pas aperçu qu’il n’était pas 14 heures, il faut faire un autre tour. Les rôles sont inversés, le plan de Jacky tombe à l’eau, c’est foutu. Herrmann ne se laissera pas piéger deux fois. A la sortie du Tertre Rouge, c’est donc la Ford qui aspire la Porsche. Ce qui met la GT40 dans une position délicate. Au milieu des Hunaudières, Jacky lâche alors les gaz un court instant, et Herrmann qui le croit en difficulté, le dépasse sans se douter de la ruse du Belge. Jacky se colle à la Porsche, et dans l’aspiration, le redouble à Mulsanne.
Il est 14 heures passées, les 24 heures du Mans sont officiellement terminées, et le premier qui franchira le drapeau à damier gagnera la course. Jacky n’a alors plus droit à l’erreur. Il maintient un rythme d’enfer. Il regarde plus souvent dans ses rétroviseurs que la route devant lui qui s’engouffre sous le nez de sa GT40 car il doit absolument garder la Porsche derrière lui. Au passage du drapeau à damiers il devance la Porsche de 120 mètres après avoir parcouru 4997,880 km… Tout simplement incroyable. Jacky Ickx, parti dernier, remporte, les 24 heures du Mans 1969.
Il expliquera plus tard ce dernier tour : « Herrmann a vu que l’on ne pouvait se larguer, ni l’un, ni l’autre. Il a ménagé sa monture, et j’en ai fait de même. Pour moi, ces deux dernières heures ont été simplement la répétition des deux derniers tours. Savoir à quel endroit de la ligne droite je pouvais le passer pour être sûr qu’il ne me repasse plus. Ensuite, dans le cas où je ne serais pas arrivé 1er à Mulsanne, j’avais encore une solution. A la sortie de Maison Blanche, j’ai essayé par deux fois de le déborder par la gauche, et ça a marché à merveille. J’ai donc entamé en tête de la ligne droite, j’étais en 5e avec très peu de gaz. Lui, ne voulait pas me dépasser car il savait comme moi que le premier de nous deux qui était en tête au début de la ligne droite était, vu, revu, et corrigé. On a fait le premier tiers vraiment au ralenti. Tout a coup excédé, il a tenté de me déposer. Très vite j’ai repassé la 4e et me suis collé derrière lui. Dans le dernier tiers je l’ai passé, et il n’a pu reprendre le dessus« .
Jacky Ickx et son équipier Jackie Oliver, ont su, malgré l’absence du grand patron de Ford adopter la tactique idéale, rouler selon leurs moyens, en prenant soin de la voiture comme s’il s’agissait d’eux-mêmes, et ce n’est pas le moindre mérite de ces jeunes loups de 24 ans que d’avoir su plier leur fougue, leur exubérance naturelle, aux nécessités du moment.
Ce sera la première des 6 victoires d’Ickx aux 24 heures du Mans. Il sera le recordman absolu du nombre de victoires durant 22 ans avant d’être finalement dépassé par Tom Kristensen en 2005.
L’année d’après, lors de la 38ème édition des 24 heures du Mans, le départ type « Le Mans » sera abandonné.
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